« Je m’inspire des techniques anciennes et parfois oubliées dans l’univers du textile pour nouer, tresser, entrelacer, broder… les fibres et créer des volumes suspendus – formes souples, translucides et organiques à la fois.
Sous mes doigts, le textile traditionnel est dépoussiéré pour devenir une nouvelle expression picturale, une expression tactile et sensible.
Du fil un écosystème mystérieux émerge entre végétal et entomologie. »
Diplômée de l’Ecole supérieure d’Art et de Design de Saint-Etienne et lauréate du concours d’Aubusson en 2014, Gwendoline Del Campo s’est ensuite progressivement plongée dans l’univers textile via le monde de la mode pour lequel elle a travaillé comme styliste.
Mais c’est la rencontre avec le designer malien Cheick Diallo et la visite de ses ateliers à Bamako qui a été révélateur pour son travail : ressusciter des savoir-faire ancestraux et traditionnels dans une démarche artistique où la fibre naturelle s’exprime sans artifice.
C’est ensuite au-delà des frontières que Gwendoline est allée à la rencontre des tisserands pour apprendre les gestes ordinaires des artisans locaux : le tressage de nasse de pêche en Espagne, la vannerie sauvage au Zimbabwe, la dentelle à l’aiguille au Sri-Lanka.
Mais aussi en France pour se tourner vers des techniques tombées en désuétude tel que le tissage traditionnel au métier à tisser dans la région lyonnaise ou la frivolité à la navette.
De ses acquis, Gwendoline a lié la fibre naturelle (généralement laine mohair, rotin ou coton) à un geste. Tisser, nouer, tresser, broder, entrelacer, crocheter… toutes ces techniques qui consistent à maintenir les fibres sont au service de sa volonté d’élever la matière vers une exploration de l’espace et de la transparence dans un mimétisme de la Nature discrète qui nous entoure. La lumière à travers les ailes d’un papillon ou la complexe dentelle d’une toile d’araignée, ce sont autant d’émotions que ses sculptures tendent à retranscrire par le prisme de la poésie et du mystère.
Les œuvres textiles de Gwendoline Del Campo sont actuellement présentées dans plusieurs Galeries d’Art : Galeries Platini (Lyon, Annecy et Crans-Montana), Art’n Pepper (Belgique), Galerie Nicolas Eres (Isle sur la Sorgue) et Galerie Hegoa (Paris) – également à titre permanent à Poznan en Pologne.